Cette page est pour vous qui désirez communiquer sur un sujet qui concerne le jazz (vous exprimer sur un concert, annoncer une date, vendre, donner des disques ou autres … )
Le musicien Jean-Louis Bompoint fut membre du Bordeaux Hot Club dans les années 70 et 80. Dans un livre intitulé Sacré Lionel - Promenade en Images avec Lionel Hampton et ses musiciens - il a souhaité raconter ses nombreuses rencontres avec Lionel Hampton en France et aux États-Unis. Commentaires et anecdotes sont vivants et instructifs.
Jean-Louis Bompoint découvrit Lionel Hampton à l'âge de 10 ans grâce à un disque offert par ses parents et c'est en 1976, à juste 16 ans, qu'il assista pour la première fois à un concert du vibraphoniste et batteur. Des dizaines suivront.
La riche période 1978-1983, celle des fameux et spectaculaires All Stars Big Bands, est très commentée et toutes les précisions apportées permettent de se souvenir des moments inoubliables vécus en Live, notamment à la Grande Parade du Jazz de Nice de 1978 et 1979. Lionel Hampton était alors entouré d'authentiques vedettes : Cat Anderson (tp), Joe Newman (tp), Wallace Davenport (tp), le tandem Kai Winding (tb) et Curtis Fuller (tb), Wild Bill Davis (p) ou Ray Bryant (p) , Oliver Jackson (dr) ou Panama Francis (dr), l'inamovible Billy Mackel (gu), l'immense et omniprésent Arnett Cobb (ts)... ainsi que par beaucoup d'autres.
La Promenade en Images, le sous-titre, c'est aussi un album de photos rassemblant plus de 70 clichés réalisés majoritairement au cours de concerts et de rencontres privées. De nombreux portraits expressifs du Boss , souriant, toujours heureux de se trouver sur scène. Cet aspect - certes évident pour qui a assisté à un concert de Hampton - est développé lors d'une conversation de Jean-Louis Bompoint avec le musicien : un chapitre important !
Un ouvrage écrit et illustré par un admirateur qui conserve un souvenir ineffaçable de celui qui fut son ami et ... son Maître, car l'auteur du livre joue, lui aussi, du vibraphone... Et ce depuis fort longtemps.
Michel LALANNE Vice-Président du Bordeaux Hot Club
- Cliquez sur le visuel de la couverture du livre pour l'agrandir.
Amateur de Jazz Authentique et collectionneur, je désirerais vendre une série de 61 Bulletin du Hot club de France de 1954 à 1960. À cette époque Hugues Panassié - Président du Hot Club de France - dirigeait la revue dont il assurait une partie de la rédaction.
Les années 1955, 56, 57, 59 sont complètes.
Les revues sont en excellent état.
Pour la 3eme et dernière soirée de son festival de Jazz, Andernos les Bains - certains disent ici Andernos les Pins, en référence au célèbre festival de la Côte d'Azur - accueillait, Dimanche 29 juillet 2018, le saxophoniste ténor Scott Hamilton (déjà 40 ans de carrière !) et la jeune pianiste et chanteuse Champian Fulton, originaire de l'Oklahoma (USA).
Un vaste podium avait été planté sur le sable en bordure de l'eau, ce qui permettait de rafraîchir un peu l'atmosphère après une journée caniculaire. Faisant face à cette scène, plusieurs centaines de vacanciers avaient transformé la plage girondine en un sympathique pique-nique géant.
Le tandem Scott Hamilton/Champian Fulton, constitué depuis environ deux ans, fonctionne parfaitement bien. Il avait déjà été possible de le constater à l'écoute de leur CD -The things we did last Summer - enregistré en avril 2017 et chroniqué élogieusement dans le Bulletin du HCF nº 669 d'avril 2018. Cette impression très favorable se confirma tout au long du concert. De plus, le plaisir de jouer ensemble était visible.
Le répertoire retenu pour la soirée proposait une dizaine de thèmes dont certains se retrouvent sur le CD : When your lover has gone, I cried for you ( sur tempo vif - superbe !), Black Velvet ( pour Hamilton), Runnin'wild, The very thought of you (au final). Auxquels s'ajoutaient : It's all right with me et, pour le rappel, une version originale de All to soon interprétée en duo.
La construction musicale est à la fois classique et prévisible. Selon le tempo retenu, l'un expose le thème ( assez longuement) puis l'autre prend le relais pour un développement fougueux ou lyrique. Une complicité et une complémentarité évidentes, un dialogue équilibré et permanent.
Scott Hamilton est au sommet de son art : superbe et mélodieux sur les ballades,inventif et inspiré.
Champian Fulton - que nous avions découverte au Festival d'Ascona (Suisse) en 2012 et 2013, mais pas écoutée en Live depuis - nous a paru avoir franchi un nouveau et important palier dans son jeu très affirmé ainsi que dans ses vocaux, bien maîtrisés.
Une rythmique solide et attentive les accompagnait : le contrebassiste espagnol Ignasi Gonzales - très sollicité par les musiciens américains de passage en Espagne - et le batteur anglais Steve Brown, qui joue avec Hamilton depuis le début des années 2000.
Un beau concert qui ravit le large public, et aussi les membres du Bordeaux Hot Club qui avaient judicieusement fait ce court déplacement.
Michel LALANNE et Christian SABOURET - Bordeaux Hot Club.
- Scott Hamilton et Champian Fulton joueront jeudi 16 août 2018 en Quartet à L'Imperial Palace d'Annecy (F.74) - Salle de l'Europe.
- Photo : Champion Fulton et Scott Hamilton sur la scène du Festival d'Andernos ( Cliquez sur le visuel pour l'agrandir.)
Si j'en crois le Net, le Collectif Paris Swing semble se produire de plus en plus en concert à Paris. Le noyau du groupe est formé de Benjamin Dousteyssier (ss, as), Jean Dousteyssier (cl), Romain Vuillemin (gu), Édouard Pennes (b) Matthieu Noulleau (p). Ce groupe, de vraiment bons musiciens, est très dynamique, swingant et frais. Il s'entoure, de cas en cas, d'autres musiciens invités :
- Avec Giacomo Smith (cl) : Blue Room , Chinatown my Chinatown
- Avec Jean Dousteyssier (cl) : China Boy , Chicago Rhythm
- Avec Jean Dousteyssier et un batteur : Handfull of Keys
- Avec un saxo ténor, un washboard et une chanteuse: Blue Skies
- Avec Malo Mazurié (tp) : Maple Leaf Rag avec, au beau milieu, un magnifique solo saxo-soprano de Benjamin Dousteyssier, qui mérite d'être signalé.
À propos de cette formation, on peut glaner quelques renseignements et quelques autres vidéos, sur leur compte Facebook et sur le site du Bal Blomet où elle est programmée le 21 septembre 2018.
Photo : Jean Dousteyssier (cl) et Benjamin Dousteyssier (as) - Cliquez sur le visuel pour l'agrandir
Les Stages de Perfectionnement à l'écoute du Jazz et du Blues, organisés par le spécialiste Jacques Morgantini dans sa discothèque de Gan - 7, rue du Padoin F.64 (près de Pau) - remportent un très grand succès auprès des amateurs, tant novices que chevronnés.
THEMES ET DATES
proposées par Jacques Morgantini pour 4e trimestre 2018
1 - Reprogrammation :
Le piano de Count Basie + l'élégant trompette Buck Clayton + Antoine Fats Domino
- Octobre 2018 : du vendredi 5 à 17h au Dimanche 7 fin d'après-midi .
2 - Stage de Blues :
Les grands Bluesmen du Texas + Les obscurs pianistes accompagnateurs + L'immense Magic Slim
- Octobre 2018 : du vendredi 19 à 17h au Dimanche 21 fin d'après-midi,
- Novembre 2018 : du vendredi 16 à 17h au Dimanche 18 fin d'après-midi,
- Décembre 2018 : du vendredi 14 à 17h au Dimanche 16 fin d'après-midi,
3- Stage de Jazz :
Ray Charles, Erroll Garner, Ben Webster, et diverses interprétations de On the Sunny side of the street
- Novembre 2018 : du vendredi 2 à 17h au Dimanche 4 en fin d'après-midi,
- Novembre/Décembre 2018 : du Vendredi 30 Novembre à 17h au Dimanche 2 Décembre fin d'après-midi
L'ORGANISATION :
- L'arrivée des stagiaires se fait le vendredi vers 17h . Cette première soirée sera consacrée à la mise à niveau des uns et des autres, pour bien entrer dans le stage !
- Des chambres d'hôtel peuvent être réservées à proximité immédiate.
Jacques Morgantini a :
- Sélectionné dans sa discothèque un grand nombre de morceaux inédits enregistrés Live, principalement au cours de soirées privées, qui seront étudiés au cours du stage .
- Préparé un important dossier, reprenant les différentes étapes du stage et le contenu des morceaux écoutés, qui sera remis à chacun des stagiaires.
De nombreux habitués participent à ces stages, dont la valeur pédagogique et la convivialité sont largement reconnues.
Compte tenu du succès habituel de ces stages et du nombre très limité de participants (huit maximum par stage), il faut réserver rapidement.
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS : Jacques MORGANTINI
Photo : Jacques Morgantini dans sa discothèque de Gan (Cliquez sur le visuel pour l'agrandir)
Organisée par TMR, la 15e croisière Jazz en Mer aura lieu du Dimanche 21 avril au Samedi 4 mai 2019 à bord de l'ex Mistral- New Riviera. Elle se déroulera de Marseille à Mykonos et retour.
Jean-Pierre Vignola, l'habituel Directeur artistique de ces croisières Jazz en Mer, a voulu que la croisière rende hommage à Count Basie en programmant le Michel Pastre Big Band composé de :- Trompettes : Eric Poirier, Guy Bodet, Fabien Mary, François Biensan
- Trombones : Guy Figlionlos, Patrick Bacqueville, Michael Joussain
- Saxophones : Luigi Grasso, Esaïe Cid, Philippe Pilon, Michel Pastre, Eric Levrard -
- Pierre Christophe (p), Enzo Mucci (gu), Raphaël Dever (b), François Laudet (dr) .
- Les autres musiciens présents seront : Patricia Grégoire (claquettes), Philippe Roux (claquettes), Sacha Mars (voc), Leslie Lewis (voc), Carl Schlosser (sax, flûte), Nicolas Montier (sax), Nicolas Peslier (gu), David Blenkhorn (gu), Philippe Milanta (p, org), César Pastre (p), Raphaël Lemonnier (p), Malo Mazurié (tp), Sébastien Girardot (b), Jean-Pierre Rebillard (b), Robert Ménière (dr), Guillaume Nouaux (dr), Sylvain Glevarec (dr, bongos) Daniel Huck (sax,voc).
Au total, 40 musiciens sur scène pour 8 orchestres !
- Conférences : On notera que Jean-Marc Berlière - Président du Hot Club du Gâtinais - interviendra en tant que conférencier.
Et, si vous êtes vous-même musicien, pensez à apporter vos instruments pour partager, dans le cadre de la TMR Académie, des émotions avec des artistes présents.
Note du site : Pour comprendre l'impact musical et l'ambiance exceptionnelle qui règne à bord de ces Croisières Jazz en Mer, consultez le message d'Alain Barde (Forum-Réagir) et lisez son compte-rendu paru dans le Bulletin du HCF 670 de Mai 2018.
Le 27 mai 2018, lors du Festival d'Oxford - Mississippi (USA), le pianiste stride Jean-Baptiste Franc s'est vu attribuer le titre de Champion du Monde de piano style ancien (avant 1930), dans la catégorie 18 à 60 ans (World Champion Old Time Piano Player).
La vidéo ci-contre ( > ) présente, en 9 minutes, la remise des prix suivie d'une séquence pianistique de Jean-Baptiste Franc. La vidéo complète de la compétition dure 4 h 56' avec, au début, 20' de prestation de Jean- Baptiste Franc. Elle permet de comparer le jeu des pianistes.
J'avais découvert Jean-Baptiste, il y a 4 ans lors d'un concert Hommage à Sidney Bechet. Son jeu m'avait intéressé. Il est tellement rare de voir de jeunes pianistes qui ne sont pas manchots et savent bien jouer "Stride". Je l'ai ensuite invité, pour un concert privé avec des amis. Quelle joie d'entendre un jeune jouer dans l'esprit que nous aimons ! Il faut écouter son dernier disque Swing and Stride dont la plage n°10 a été enregistrée dans ma salle à manger, ce dont je suis très touché !
Bernard MADEC Membre du Bordeaux Hot Club
Je suis très déçu par le festival JazzAscona de cette année 2018 : Peu de musiciens de jazz authentique, le jazz que nous aimons ! Où sont passés les Warren Vaché, Gregg Stafford, Harry Allen et bien d'autres... des éditions précédentes? Je suis surpris, car Nicolas Gilliet nous avait habitué à autre chose !
Néanmoins, Merci à Guillaume Nouaux, à Patrick Artero, à Thomas L' Etienne, à Thomas Winteler (Photo) - magnifique clarinettiste et soprano dans le style de Bechet - à David Paquette toujours swinguant. Et, découverte d'un trompettiste merveilleux : Ashlin Parker et ses solos incisifs, avec le jeune pianiste Kyle Roussel.
Jean-Marie VAUZELLE - Musicien et Membre du Hot Club de France
Photo : Thomas WINTELER (cl, ss) - Cliquez sur le visuel pour l'agrandir
J'avais découvert la chanteuse Meschiya Lake, il y a environ deux mois sur le Net. Et voilà qu'elle est venue au Festival JazzAscona (Suisse) et qu'elle a donné plusieurs concerts en France. Quelle aubaine pour ceux qui ont pu assister à ses concerts, comme Jacques Besse qui l'a particulièrement remarquée à JazzAscona : Voir ci-dessous ses chroniques (4) du dimanche 24 juin et (5) du lundi 25 juin.
Voilà une chanteuse, de la Nouvelle-Orléans, qui a du tempérament et une belle voix, qui swingue et qui sait s'entourer de superbes musiciens. Sur le Net, il doit bien exister une centaine de vidéos de Meschiya Lake avec différentes formations. Pour ma part, j'ai sélectionné les suivantes. Ce sont mes préférées :
- Avec la formation « Little Big Horns » en 2010 - 2012 - 2016.
- Avec sa dernière formation « Dizzy Birds » en 2017, celle qui l'accompagnait cette année à JazzAscona.
Quel dynamisme ! Quelle joie de jouer ! (particulièrement pour les enregistrements en public).
- Meschiya Lake - Photo JazzAscona - Cliquez sur le visuel por l'agrandir
Ces dernières années, de nombreuses formations de jeunes musiciens de jazz, s'adressant à un public de danseurs swing, sont apparues.
Elles représentent une participation dynamique de la musique de Jazz traditionnel dans l'univers actuel du divertissement et y assurent sa présence auprès d'un jeune public.
Voici l'une de ces formations, le Carolina Reapers Swing, qui mérite d'être signalée. Et ce n'est pas la seule ! Leur source d'inspiration vient des formations jazz des années ‘30 et '40.
J'ai sélectionné trois vidéos des Carolina Reapers Swing, provenant du même concert de 2018 :
A visionner !
Cliquez sur le visuel pour l'agrandir
J'ai le grand plaisir de vous annoncer en 2018, l'adhésion du 130e membre de notre association le Jazz Hot Club du Bassin d'Arcachon (JHCBA).
Nos conférences reprendront en Septembre 2018 avec la venue - vendredi 28 - de Jacques Morgantini qui fera un exposé sur : Des Chefs-d'Oeuvre du Blues
Bernard JOUAN Président du Jazz Hot Club du Bassin d'Arcachon (JHCBA)
2018 fut certainement l'année d'un Festival JazzAscona difficile à organiser pour son directeur artistique Nicolas Gilliet (photo) : un peu moins de 200 musiciens - au lieu de 300 l'année dernière - pour toujours environ 40 orchestres. Beaucoup de groupes jouaient donc en trio !
Peu de musiciens de premier plan connus dans le Jazz classique, à part les vétérans du JazzAscona Social Club. Quelques noms connus des habitués d'Ascona : Roland Guérin, Sebastien Girardot, Guillaume Nouaux, Luca Filastro, Alberto Ferrario, Paolo Tomelleri, Denise Gordon, Mitch Woods, Ashlin Parker, Philip Frankhauser et l'orchestre de Geof Bull.
Deux grands anciens - PeeWee Ellis et Bernard Perdie - qui ont fait carrière en bordure du jazz classique (Pee Wee Ellis avec James Brown, Bernard Perdie avec tout le monde... de Louis Armstrong à Miles Davis).
Donc, si j'avais décidé de venir à Ascona cette année, c'est que j'ai confiance dans le goût artistique de Nicolas Gilliet. Mais aux vues du programme, beaucoup de mes amis ne se sont pas déplacés cette année. Certes, je n'ai pas écouté tous les orchestres, c'était impossible ! Mais j'en ai écouté - ou entendu pour certains - 35 sur 42 !
2018 fut donc une année de découvertes, surtout de chanteurs :
- Celle qui a impressionné tout le monde, c'est Quiana Lynell. Si quelqu'un vous dit qu'il ne l'a pas aimée, c'est forcément un malhonnête ! Les deux autres chanteuses américaines Meschya Lake et JJ Thames furent aussi de bonnes découvertes, mais c'est un peu comparer Ella Fitzgerald à Big Mama Thorton...
- Les chanteurs Bryan Carter et Kevin Austin doivent être mentionnés. De belles voix, mais un répertoire correspondant moins à mon goût. D'autres chanteuses peuvent aussi être citées : Cleo (Hambourg), Marina Zettl (Vienne) et... notre suédoise préférée : Ellen Birath.
Et les petits français ? Nos vedettes sont :
- Patrick Artero et Guillaume Nouaux
- L'orchestre de David Costa Coelho avec 3 bonnes surprises : David chantant autre chose que Louis Prima, le sax de Mika Pernet et l'orgue de Jules Le Risbé.
- Les accompagnateurs de la belle Ellen Birath (sacré boulot lorsqu'il n'y avait que Manuel Faivre (tp) et Thomas Ohresser (g) avec elle). Ceux de l'imposante JJ Thames (en particulier Yann Thuyeu quand il n'est pas suramplifié à la guitare). Mais aussi Mathis Picard le pianiste de Bryan Carter - un peu moderne pour moi, mais il a encore le temps d'évoluer - ou le batteur de Dizzy Birds : Francois Perdriau.
Faudra-t-il revenir à JazzAscona en 2019 ? Moi, j'ai déjà réservé mon hotel !
- Nicolas Gilliet - Photo JazzAscona . Cliquez sur le visuel pour l'agrandir
C'était, il y a soixante-dix ans, du 22 au 28 février 1948, qu'eut lieu le premier Festival International de Jazz de Nice qui semble bien avoir été le premier festival de jazz au monde !
Hugues Panassié ‒ président-fondateur du Hot Club de France ‒ en était le directeur artistique.
Pour commémorer cet anniversaire, la ville de Nice a organisé une exposition qui se tiendra au :
Musée Masséna de Nice du 7 juillet au 15 Octobre 2018
sous le titre
Jazzin'Nice 70 ans d'amour du Jazz.
Le commissaire de l'exposition étant Jean-Pierre Barbero assisté de Claude Valérie et de Jean-Paul Potron
La Ville de Nice qui, en 1918, avait été un centre de repos pour les soldats américains, avait accueilli les orchestres militaires noirs qui s'y étaient produits. Un premier thème de l'exposition leur sera consacré, suivi d'une présentation de l'importante présence du jazz dans la Ville de Nice tant avant qu'après le Festival International de 1948 et jusqu'à nos jours.
Tout particulièrement, une salle de l'exposition rappellera qu'à partir de 1974, et pendant de nombreuses années, fut organisée à Nice-Cimiez La Grande Parade du Jazz, sous la direction de George Wein, essentiellement consacrée au jazz authentique, au blues et au gospel.
Par ailleurs, d'autres salles de l'exposition auront pour thème le Festival à Nice qui en prit la suite à la fin des années 1980, avec d'autres styles de musique.
Dernière journée du festival ! Pour moi, elle fut consacrée :
- La matinée, à écouter de petits orchestres.
- Le soir, à réécouter les musiciens qui ont été nos favoris de ce festival (l'équipe de Roland Guérin) et le JazzAscona Social Club.
Healthy thinkers
Un trio avec une chanteuse : Erika de Lazzari - un guitariste : Luca Pasqua - un bassiste : Nic Angeleri. Ils sont beaucoup plus intéressants quand ils chantent les Beatles et les Rolling Stones en jazz, que sur les morceaux plus jazz (I rather be blind, hit the road Jack). Intéressant solo de guitare à la Georges Benson sur And I love her.
Un bon moment qui permit de récupérer, dans la matinée, des agapes de la veille.
Marina and the Kats
Ils arrivent de Vienne (Autriche) ; Marina Zettl chante et joue de la caisse claire, avec des ballets. Thomas Mauerhofer joue de la guitare basse et de la grosse caisse, Peter Shoenbaue de la guitare.
Ce trio plein d'allant et de swing joue ses propres compositions - je ne vais pas vous citer les titres, car ils sont sur leur deux CD - Marina Zettl chante avec beaucoup de dynamisme, scatte joliment. C'est certainement l'une des meilleures chanteuses européennes de ce festival. Le trio fonctionne à merveille souvent sur des tempos moyens qui, pour moi, sont les plus agréables. Un moment plaisant en écoutant une musique originale.
JazzAscona Social Club
Le Social Club - Buena Vista - était l'occasion pour le public américain de redécouvrir les grandes vedettes de la musique cubaine, restées dans leur île au moment de la révolution et interdits de sortir pendant 50 ans. Une allusion pas très adéquate pour Guillaume Nouaux, Sebastien Girardot et Denny Ilett qui sont beaucoup trop jeunes pour entrer dans la catégorie des vétérans ! Mais qui s'applique bien à Thomas L'Etienne et David Paquette qui ont chacun participé à 34 éditions de JazzAscona (sur 34), et assez bien aux trois autres musiciens Patrick Artero (tp), Ole Fessor Lingren (tb) et ULi Wunner (as). Ils ont joué tous ensemble Muskat ramble et , 1-0 histoire de foot brésilien (musique chère au cœur de Thomas L'Etienne et Uli Wunner).
Puis, ils ont longuement accompagné Denise Gordon (photo) - anglaise originaire de l'île de Nevis - qui, grâce à une acoustique bien meilleure que celle de l'église la veille, nous a gratifiés d'une belle séquence : Elle a chanté Darktown Strutter's ball , Laissez faire - en hommage à Lilian Boutté - et finit par un défilé des musiciens sur Bourbon Street Parade. Dommage que Denise ne soit venue qu'un week-end…Sacrée chanteuse et sacrée meneuse !
Très nostalgique que tout celà…
En conclusion : Une bonne soirée qui s'est terminée - pour moi - par deux feux d'artifices : celui tiré sur scéne par Roland Guérin, Ashlin Parker, Quiana Lynell et leur équipe . Et puis, le vrai tiré depuis le lac !
- Photo Pedrazini/Jazzascona - De gauche à droite : Sébastien Girardot(b), Guillaume Nouaux(dr), Denise Gordon (voc)
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Samedi 30 juin 2018, en seconde partie de soirée du Festival Jazz à Blauzac, la chanteuse Brenda Boykin a donné un concert avec l'orchestre franco-suisso-allemand Le moulin à café. Je ne connaissais pas cette chanteuse. Merci aux organisateurs de Jazz à Blauzac d'avoir fait découvrir, à un public enthousiaste, cette interprête de jazz authentique.
Brenda Boykin arrive sur scène munie d'une canne, avec laquelle elle va danser - debout ou assise - tout au long du concert. Son dynamisme va entraîner d'autres porteurs de canne parmi les spectateurs, qui vont ainsi pouvoir libérer leur corps !
Formidable concert, où Brenda Boykin, en chanteuse de blues, de jazz et de gospel dirige l'orchestre, fait les arrangements en direct et motive, par des encouragements vigoureux et insistants, chaque musicien à exprimer le meilleur de lui-même.
Quant à sa voix, c'est une merveille de contralto, puissante et modulée, une grande capacité à tenir la note sans essoufflement. Elle nous a chanté divers morceaux avec passion et de manière très personnelle, même si elle fait parfois référence à divers interprètes très connus. Dans son répertoire, j'ai particulièrement apprécié ses interprétations de : Saint-Louis Blues, Dinah, Mood indigo, Crying time, Just a closer with thee et... un Boogie endiablé, alors que les musiciens de l'orchestre s'apprêtaient à quitter la scène.
Il est plutôt difficile de trouver des informations sur Internet concernant Brenda Boykin... seules, quelques informations en Allemand, car elle vit dans le nord de l'Allemagne. Sachez cependant qu'elle est née le 30 mars 1957 à Oakland-USA. Bien entendu, elle est issue de l'Ecole du Gospel : The Missionary Baptist Church de North Oakland où elle fut leader au chant. Elle a appris à jouer de la clarinette et a fait des études de psychologie à Berkeley.
Elle a remporté le Montreux Under The Sky au 39e Montreux Jazz festival et a été nominée Meilleur chanteur de l'année 1997 pour le Bay Area Music Awards.
D'après ce que j'ai vu et entendu, si des Hot Clubs régionaux ou d'autres organisateurs de concerts souhaitaient la faire venir, il serait bon qu'elle soit accompagnée par un orchestre de Jazz style New Orleans, avec nécessairement un clarinettiste. Car, c'est dans cette ambiance qu'elle donnera le meilleur d'elle-même.
Marie-France DEMBELE - Membre du Hot Club de France
- Brenda Boykin - Photo MFD - Cliquer sur le visuel pour l'agrandir
Riverside records : Paul Bacon et le graphisme des années 50
En marge de JazzAscona, dans la maison Serodine - un ancien bâtiment d'Ascona qui a longtemps abrité l'Office du Tourisme - se tient une exposition sur les disques Riverside et le graphisme de Paul Bacon.
Comme vous le savez tous, la disparition des disques 33 et 45 tours a surtout amené celle des pochettes de disques. Cet art mineur a marqué les années 50 et 60. Il n'existait pas avant puisque la plupart des 78 tours n'avaient comme graphisme que la rondelle où, en dehors de la marque du producteur et du titre du morceau, deux lignes annonçaient le nom de l'orchestre. A partir de l'introduction des LPs, les pochettes se développent, et des artistes se lancent dans leur décoration.
Paul Bacon (1923-2015) a dessiné les pochettes des rééditions de disques LP Paramount par Riverside, dans les années 50 (Louis Armstrong, Fats Waller, Jimmy Blithe), puis de nombreuses pochettes d'orchestres plus contemporains. Vous ne connaissez pas son nom, mais vous connaissez son œuvre. Il a aussi dessiné de nombreuses jaquettes de livres, sa principale activité.
À vous d'aller découvrir son exposition - à Ascona jusqu'à fin juillet - ou au moins d'acheter le catalogue de cette exposition.
Denise Gordon et le concert Gospel
Comme chaque année - pour la fête paroissiale - JazzAscona organise un concert dans l'église Collegio Papio. Cette année, Denise Gordon fut l'actrice principale accompagnée du JazzAscona social Club. L'acoustique du lieu n'est pas extraordinaire et elle a plus trahi la chanteuse que les souffleurs.
Nous avons donc pu apprécier particulièrement Patrick Artero dans Come Sunday (Duke Ellington) et tout l'orchestre dans le final I fly away.
La composition de l'orchestre : Guillaume Nouaux (dr), Sebastien Girardot (b), Denny Illet (gu), Uli Wunnner (as), Thomas L'Etienne (cl), Patric Artero (tp) et Ole Fessor Lingren (tb).
Le répertoire: Down by the riverside (sans Denise), Over the Glory Land, Hold on, Bye and bye.
Un beau moment !
Ashlin Parker (Photo)
Mon relecteur préféré me relance : Vous n'avez pas encore parlé de Ashlin Parker ! Ashlin joue de la trompette. C'est un des meilleurs solistes du festival. ll est au programme dans l'orchestre de Roland Guérin, mais on le croise avec la fanfare, avec l'orchestre de Bossa Nova de Luis Meria (un bon trio, mais en dehors de l'esthétique du site), avec le Frank Salis/Mickael Watson band.
Il est dans la tradition des trompettes de La Nouvelle-Orleans, dans la double tradition Louis Armstrong et Cliford Brown - je site mon expert local - comme LeRoy Jones, Wendell Brunous et autres Nicolas Payton. Selon les programmes, c'est plutôt l'une ou plutôt l'autre qui ressort (plutôt Armstrong sur On the sunny side of the street, plùtot Brown sur Second Line). Il a une excellente technique. Certainement le meilleur souffleur du programme!
Autres moments:
J'ai reécouté Mitch Woods, Roland Guérin et Quiana Lynell.
Je préfère ne pas vous parler des autres orchestres que j'ai entendu, car j'ai décidé qu'aujourd'hui était ma journée de gentillesse et donc je ne dirai du mal de personne … sauf si vous me le demandez !
- Ashlin Parker - Photo Pedrazzini/Jazzascona - Cliquez sur le visuel, pour l'agrandir
Pour la première fois, les concerts du soir ont été moins intéressants que ceux de la journée. Un signe que les organisateurs cherchent à élargir le public par de la musique plus « funk ou soul » ou plus variétés. Toutefois, j'ai encore beaucoup de belles et bonnes choses à vous raconter dans l'esprit du Hot Club de France.
Geof Bull Internation Jazz Band
Le seul orchestre du festival qui est annoncé comme jouant le jazz que nous aimons dans la formation classique de La Nouvelle-Orléans : trompette, trombone, clarinette et section rythmique.
Le concert a eu lieu à la Casa Berno, hôtel de luxe placé dans les hauteurs d'Ascona avec une magnifique vue sur le Lac Majeur. Les premières années, quand Jean-Marie et Geneviéve Hurel m'avaient emmené là-haut, le concert était off . Maintenant, il est annoncé dans le programme. La seule chose qui a changé, c'est que, cette année, aucun musicien n'est venu se joindre à eux…
J'ai particulièrement apprécié Emile Martyn, le batteur anglais jouant dans le style New-Orleans - Guillaume Nouaux est l'autre référence - et le trombone Philippe De Smet. Le programme : des classiques plus ou moins connus de Mukrat ramble à Put on your white slippers.
Paolo Tomelleri sextet
De bons musiciens autour du clarinettiste Paolo Tomelleri, en particulier le trompette Emilio Saona. Mais le concert est gâché par un batteur lourd, bop, sans goût, sans style, déjà croisé avec le big band. Vendredi dernier, 19 musiciens le couvraient, mais ce soir à 6 ce n'était pas possible. Si vous le croisez, fuyez !
Une mention pour la jeune chanteuse Irene Natale et la saxophoniste alto Sofia Tomelleri (bon sang ne saurait mentir). Le répertoire : Limehouse blues, Alexander's ragtime band, Secret love.
The Fats boys
À 16 h, ils jouaient, sans concurrence, à la Piazzetta Ambrosoli et je suis retourné les écouter.
Dans les morceaux de bravoure, ils ont joué Cornet chop suey ! Et Adriano Bassanini (tp) - Photo - nous a expliqué pourquoi Louis Armstrong était toujours important (c'était à la fin de West-end blues).
Dans leurs explications de leur jeu de piano, le professeur Breno Broccadoro (p) a cité Hugues Panassié sur les pianistes gras (Handfull of keys : FatsWaller) et maigres (Rosetta Earl Hines).
Aujourd'hui, Vendredi, ne vous inquiétez pas pour moi, je vais réécouter Mitch Woods et Qiana Lynell. Et, vu le nombre d'orchestres nouveaux, certainement de nouvelles sensations !
- Adriano Bassanini (Fats Boys) - Photo Pedrazzini/ JazzAscona - Cliquez sur le visuel pour l'agrandir
La première partie du festival s'achève et arrivent les musiciens chargés d'assurer l'animation du second week-end du festival...
David Paquette et Thomas L'Estiennne
Il convient chaque année de faire un pèlerinage au restaurant Otelllo, où sévit David Paquette le pianiste américain bien connu. Par chance, il est accompagné aujourd'hui par Thomas L'Estienne, le clarinettiste allemand. Ce sont les deux seuls musiciens qui ont participé aux 34 éditions de JazzAscona. On sent qu'ils sont heureux de jouer ensemble. (Photo)
Ils vont nous offrir deux heures de duo où l'on sent la complicité profonde qui les anime. Ils seront rejoints pour la fin du concert par le pianiste néo-zélandais Will Sargisson et le saxo soprano de Thomas Winteler.
David Paquette, en pianiste de La Nouvelle-Orléans, est un disciple de Jelly Roll Morton, mais il a une culture pianistique qui lui permet de jouer dans tous les styles suivant les morceaux ; soit en stride, soit un peu de Teddy Wilson. IL chante d'une voix très expressive et un peu rocailleuse.
Leur repertoire : Ils ont joué, entre autres, St-James infirmary, Yes sir that's my baby, Stomblin all round, I'm alone because I love you, New Orleans. Et aussi des spécialités qui mettent en valeur la clarinette : Burgondy street blues.
Thomas et Thomas ont joué ensemble un blues à la clarinette et au sax-soprano qui sonnait comme les duos Mezzrow-Bechet. Un chouette moment !
Will Sargisson, qui a remplacé David sur 3 morceaux, nous a montré son grand talent sur Avalon et Lulu's back in town. JazzAscona lui a accordé une heure en solo tous les soirs (de 6 à 7) et quelques amateurs ont ainsi la chance de le découvrir. Un très bon (jeune) pianiste plein de swing.
Boogie Connection
Il s'agit d'un trio, composé du guitariste chanteur Christoph Pfaff, du pianiste Thomas Scheytt et du batteur Hiram Mutschler.
La première fois que je suis allé les entendre, le piano non amplifié était sur un côté, le batteur au milieu et le guitariste amplifié de l'autre côté. Le public était du côté du guitariste… on n'a donc pas entendu le piano (ou à peine). Ce qui a motivé ma remarque du lundi 25 Juin (JazzAscona 5). Heureusement, le soir, ils ont rejoué, cette fois-ci le piano était un piano électrique et donc nous avons entendu le piano.
Thomas Scheyt a un faux air de Groucho Marx, c'est un bon pianiste de Boogie. Christoph Pfaff est un solide guitariste de blues et de rock'n roll. Son chant ne m'a pas trop impressionné, c'est bien placé, mais cela manque de noirceur !
Dans leur répertoire, j'ai bien aimé leurs interprétations de Chuck Berry : Sweet little sixteen et You never can tell et des morceaux vraiment Boogie, où le pianiste tient la vedette, tel que le Boogie Woogie stomp d'Albert Ammons.
- Thomas L'Estienne (cl) et David Paquette - Photo Jacques Besse - Ciquez sur le visuel pour l'agandir
Chaque année à Ascona, nous regardons nos amis gentiment vieillir, mais de temps en temps, un événement nous rappelle le temps qui passe. Hier soir, sous la tente de la télévision suisse, Glenn David Andrews - à la tête de sa phalange familiale - a tenu à rendre un hommage à Lilian Boutté, Queen of New Orleans, que nous ne reverrons certainement plus. Nous devions le remercier ici.
David Costa Coelho & The Smoky Joe Combo
Nous vous avions parlé, de David Costa Coelho chanteur, dans le rôle de Louis Prima à la tête des Primatics. Cette année, il est venu avec sa guitare et un quartet biterrois comprenant : Micka Pernet (ts), Thomas Domene (dr) et Jules Le Risbe (org).
Musique des années 50 principalement : The preacher, Caledonia, My Babe, mais aussi des classiques du jazz : What a wonderfull world, On the sunny side of the street, Things ain't what they use to be.
Une mention pour Jules Le Risbe, que nous n'avions jamais entendu et qui est excellent à l'orgue, prenant des soli variés pleins de swing. Au plaisir de le réécouter sous d'autres cieux.
The Fats boys
Ils ont gagné un prix à Ascona - je n'ai pas très bien compris lequel - Ils ont reçu une magnifique sculpture... ce n'est pas le plus important.
Les Fats Boys ne sont pas gras, mais ils se présentent comme les disciples de Fats Waller. Ce sont : Adriano Bassanini à la trompette, Brenno Boccadoro au piano et Thomas Winteler à la clarinette et au saxo soprano.
Ils n'hésitent pas à s'attaquer aux difficultés du répertoire classique : West end blues à la trompette, Carolina shout ou Shreveport stomp au piano, Petite fleur au saxo soprano et ils s'en sortent... plutôt bien.
Les parties instrumentales sonnent très bien (parfois, il leur manquerait un batteur). Toutefois les parties chantées sont parfois un peu corny (mais cela tient de leur volonté de reproduire le son de l'époque) en particulier sur Rose of Picardie ou The Sheik of Araby.
Un bon moment !
JT & the Ka-nection Band
Je les ai réécoutés et je voudrai compléter mes remarques. Ils ont adapté leur répertoire à Ascona : What a wonderfull world, I'm walking, Sweet home Chicago, Proud Mary (bien emmené par la chanteuse Dorene Carter).
Mais le songbook préféré de l'orchestre, c'est : Stevie Wonder, Otis Reading et James Brown. Le chanteur Kevin Austin est particulièrement prenant sur ce répertoire. Sa voix arrache comme celle d'un prêcheur païen. J'ai aussi aimé le solo de sax de Julius Hardy sur I'm walking. Un spectacle bien sympathique avec un orchestre qui n'a ménagé ni son énergie, ni son temps.
Je ne vous ai pas encore parlé de la météo : depuis jeudi, elle est parfaite. Comme le disait une Corse célèbre : pourvu que ça doure !
Jules Le Risbe - (Photo - Pedrazzzini/ JazzAscona) . Cliquez sur le visuel pour l'agrandir
Dans une telle chronique journalière, la difficulté est de parvenir à se renouveler... Surtout lorsqu'on a décidé de réécouter les mêmes orchestres. Donc :
- Quiana Lynell a été hier soir extraordinairement émouvante sur Misty et You may take my husband but don't mess with my man.
- Meschiya Lake a reçu une ovation bien méritée pour son dernier set à Ascona. Elle part jouer dans la région de Lyon*, Allez l'écouter !
- En parlant de Dizzy Birds, je vous avais cité Tuba Skinny. Ils m'ont confirmé que c'était bien là non seulement leur inspiration, mais aussi ceux qui les avaient accueillis lors de leur séjour à La Nouvelle Orléans.
Toutefois, comme de 11h30 à 23h30 on peut assister à 6 concerts par jour, je peux vous livrer aujourd'hui quelques commentaires supplémentaires.
Bryan Carter and The Young Swangers
Depuis longtemps, la phalange américaine de JazzAscona n'était composée que d'orchestres de La Nouvelle-Orléans. Voici un orchestre New-yorkais. Pour moi, le batteur Bryan Carter (photo) est surtout un superbe chanteur dans la tradition et dans le répertoire de Ray Charles : Hit the road Jack, Halleluyah I love her so ou you don't know me.
Il est entouré de brillants jeunes musiciens : Anthony Hervey(ts), Lucas Pino (tp), Don Chimielinski (b) et Mathis Picard (p).
Sa musique est un mélange de swing de bonne qualité et d'autres choses. Cela swingue parfois et parfois cela swangue. Pour nous, c'est assez frustrant et, comme l'écrit Raphaël Aubin dans ses chroniques de disques du Bulletin du HCF : n'achetez pas le CD, mais allez télécharger 2 morceaux.
The Swiging Buddies
Ce sont, sous la direction du jeune batteur Mauro Mengotto, deux pointures du jazz italien : le clarinettiste Alfredo Ferraio et le pianiste Luca Filastre.
Avec ces musiciens, pas de risques. Luca a joué fort brillament en solo : Handfull of keys et l'orchestre a enchaîné une série de grands standards : Lady be good, It had to be you, The Sheik of Araby, Stealing aples.
Luca est vraiment dans la grande tradition des pianistes qui swinguent et confirme tout le bien que nous avions déjà dit de lui quand nous l'avions découvert à Ascona. Il joue très bien stride, mais pas seulement. Son jeu est naturellement très varié, mais toujours de bon goût. Il chante de façon sympathique avec des accents à la Fats Waller : Bye bye baby et That's nobody business if I do. Original et très agréable.
Alfredo Ferrario est un des meilleurs clarinettistes européens, aussi à l'aise sur les ballades que sur les thèmes plus rapides. Le trio nous a fait passer un bon moment.
Quant au jeune batteur Mauro Mengotto, il fait ce qu'il faut - et pas plus - pour accompagner efficacement les deux solistes.
Une mésaventure ! Avez-vous déjà assisté à un concert de Boogie Woogie sans entendre le piano ? Vous non, Moi oui ! Donc, je ne vous parlerais de Boogie Connection que lorsque j'aurais entendu le pianiste.
- Bryan Carter ( Photo JazzAscona - Pedrazzini) . Cliquez sur le visuel pour l'agrandir
* Meschiya Lake et les Dizzy Birds joueront à Lyon Jeudi 28 Juin 2018 à 20h - Salle de la Ficelle , 65 Boulevard Carnot (F.69004) - Spectacle Carpe Diem