PASTRE - MAZETIER - NOUAUX – “FINE IDEAS”
CAMILLE PRODUCTIONS MS032023CD
Georgianna, Black and blue, Moonlight on the Ganges, Potato head blues, I guess I have to change my plans, I want to behappy, Nuages, The mule walk, Lester’s bebop, Fine’s idea, Wild man blues, Jumpin’ punkins, Tiny’s exercise, Mean to me.
Tout d’abord, flash-back afin d’évoquer la genèse de ce trio qui était une émanation d’une formation plus importante. Il fut ainsi constitué du trompettiste Jérôme Etcheberry, du pianiste Louis Mazetier et du saxophoniste ténor Michel Pastre. C’est à l’occasion d’un concert très réussi, à Bayonne, que Dominique Burucoa décide d’enregistrer, en octobre 2015, les trois compères sous le label Jazz aux Remparts.
Le disque, dénommé 7 : 33 to Bayonne fut d’ailleurs chroniqué dans le bulletin du HCF N° 658, de février 2017, et couronné cette année-là, obtenant le Grand Prix du Hot Club de France.
Gage de sa qualité s’il en était besoin. Ce trio a évolué dans sa composition et, en 2023 c’est le batteur Guillaume Nouaux qui a remplacé Jérôme Etcheberry, créant ainsi un climat musical foncièrement différent du projet initial. Cette formule originale : piano/ saxophone ténor/batterie fut mise au goût du jour, en son temps, par le batteur Gene Krupa.
C’est donc l’esprit de ce combo que se propose de faire revivre le label Camille Productions. Cet opus a été enregistré en mars 2023 sous le titre bien nommé de : Fine ideas. L’intégration de Guillaume Nouaux s’est faite tout naturellement car il partage les mêmes valeurs que ses partenaires.
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Lire la suite de cette chronique de Christian SABOURET dans le Bulletin du HCF N° 711
Patrick Bacqueville a sorti un CD absolument remarquable contenant une musique pleinement swingante. ll s'est entoure d'excellents musiciens francais dont certains de la toute jeune génération. Ce disque a pour origine une croisière, de celles que concocte Jean-Pierre Vignola, et dans lesquelles le jazz est le passager le plus remarquable. On sait que dans ces croisières, il y a une foule de musiciens, et des bons, Bacos n'a pas eu trop de mal a trouver ses partenaires. Et il a eu la main heureuse avec Malo Mazurie (tp), Esaïe Cid (cl & as), Nicolas Peslier (g & bj), Cesar Pastre (p), Sebastien Girardot (b) et Guillaume Nouaux (d). Cet orchestre est parfaiternent soudé et donne l‘impression d'avoir joue ensemble depuis de nombreuses années alors qu'il n'est, comme le déclare le chef dans le livret, " qu'une petite formation, genre orchestre telephone ".
Les titres choisis sont très originaux, en ce sens que beaucoup sont peu connus, même si leurs compositeurs le sont ; c'est le cas pour Drummer's delight crée par Barney Bigard en 1938 ou Peckin' de Duke Ellington, qu‘il n'a jamais enregistré ; Johnny Hodges l'a fait, par contre, en 1937. D‘ailleurs, sur quinze titres, sept appartiennent a l‘univers ellingtonien mais l'orchestre se montre d'une totale indépendance vis-a-vis de la musique de la formation ducale, sauf un petit hommage dans l’interprétation de Linger awhile. Patrick Bacqueville est plus Lawrence Brown que Tricky Sam Nanton dans l‘original Prelude to a kiss mais Esaïe Cid rend un bel hommage a Johnny Hodges. Il y a donc pas mal de titres a découvrir, comme ce si bien arrange You can‘ have your cake and eat it de Juan Tizol.
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Lire la suite de cette chronique d'Alain Charbonnier dans le Bulletin du HCF N° 709
THE VIPER'S CLUB – “TAIN'T NO USE”
Camille Productions MS072023CD
Lawd, you made the night too long, Onyx Club spree, Ballin' the jack, Tain't no use, I'm putting all my eggs in one basket, I hope Gabriel likes my music, Smoke rings, Baby brown, Undecided, My blue heaven, Swanee river, I'm crazy about my baby, Viper's moan, 'S wonderful, My walking stick, Wabash blues, After you've gone.
Autant vous le dire tout de suite, cet album est une parfaite réussite : bonne idée, bon concept, bon casting. Cette démarche renvoie à une autre réussite, lorsque le sextet de Claude Tissendier s'était attaqué il y a une quarantaine d'années au répertoire de John Kirby. Dans les deux cas, on est dans l'esprit plutôt que la lettre, dans l'évocation plutôt que la reconstitution, et tout ça sans chercher midi à quatorze heures. Le petit orchestre que Stuff Smith faisait jouer à L'Onyx était un sextet doté d'une rythmique complète avec Cozy Cole à la batterie et d'une front line réduite à deux éléments (sans parler d'un célèbre petit singe) : le violon de Stuff Smith et la trompette de Jonah Jones. Ici, l'équilibre est différent, la rythmique ne comportant que deux instruments : la guitare de Dave Kelbie et la contrebasse de Sébastien Girardot. Cette rythmique-là, très présente, très cohérente entre une walking bass évoquant (justement) John Kirby (et même son tuba) et la riche sonorité d'un disciple d'Albert Casey (jusque dans des solos en accords), assure un soutien sans faille à l'inspiration des mélodistes, tous deux en très grande forme.
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Lire la suite de cette chronique de Laurent Verdeaux dans le Bulletin du HCF N° 712
THE WASHIN’ MACHINES - “FROM HARLEM T0 MCNTPELLlER”
Autoproduction.
Disponible sur Bandcamp.com. Contact : 0633254923
Streamline gal, Harlem joys, Sweet Louisiana, The dream, l’ve got to think it over, Jubilee stomp, Concentratin’, Bounce of the sugar plum fairy, Echoes of spring, Black and blue, When I grow too old to dream.
Ce second opus nous permet de faire plus connaissance avec le jeune et talentueux pianiste Auguste Caron. Après de solides études musicales, il se consacre au jazz et forge, notamment, son style a l’écoute des pianistes de Harlem, Fats et les autres. En outre, il confesse volontiers avoir bénéficié des conseils éclaires de Louis Mazetier. Il possède un jeu clair, précis, mélodieux et une belle technique associée a un toucher délicat. C’est donc fort de ce bagage, bien ancré dans la tradition, qu’en 2021, il réalise ce disque qui fait largenent appel au répertoire de Willie Smith "The Lion" avec pas moins de cinq titres. Il a réuni autour de lui un trompettiste chevronné en la personne de Gilles Berthenet, Ezequiel Célada a la clarinette et Arthur Defrain a la batterie ou au washboard.
Les deux premières faces Streamline gal et Harlem joys, composées par Willie Smith, sont une bonne mise en train pour le quartet. Toutefois, c’est sur le classique ellingtonien Jubilee stomp que les quatre musiciens donnent leur pleine mesure. Pris en tempo medium rapide, ce morceau déborde de swing, tant de la part du pianiste que du trompettiste Gilles Berthenet, au jeu limpide et affûté, ainsi que du clarinettiste Ezequiel Celada a la sonorité riche et chaude, rappelant parfois Barney Bigard. Auguste Caron est seul lors de Concentratin’ qu’il interprete de fagon remarquable ...
Lire la suite de cette chronique de Christian Sabouret dans le Bulletin du HCF N° 709
FRENCH BLUES ALL STARS – “NEW FLESH”
Ahead 842.2
Distribution Socadisc
New flesh, Kiddeo, Hush your mouth, Go Lonnie go, Going to a party,, Wrong as I could be, The bottle of Chablis is empty, Bad bad whiskey, Strolling with Nicole, Going crazy, Lollipop Mama, Feel like going home.
Vient de sortir un disque de blues enregistré par une bande de copains, six au total, tous parmi les meilleurs du genre aujourd'hui. Qui plus est, ils ont poussé la performance en nous proposant, essentiellement, des compositions personnelles, neuf titres sur treize. Comme pour le jazz en général, on peut avoir l'impression que le blues d'aujourd'hui a élu domicile en Europe, et en France en particulier.
Cet enregistrement a été effectué en février 2023. C'est une production Black & Blue, marque qui donne beaucoup à notre musique. La pochette est belle avec un amusant dessin signé Franck Margerin.
Dans ce CD, on trouve Youssef Remadna (vcl, ha, g), Stan Noubard-Pacha (g), Anthony Stelmaszack (vcl, g, b, ha), Thibaut Chopin (vcl, ha, b), Benoît Ribière (o, p) et Simon Boyer (dr), tous des bons, tous des copains habitués à jouer ensemble. Le groupe possède donc une parfaite cohésion.
Lire la suite de cette chronique d'Alain Charbonnier dans le Bulletin du HCF N° 711
MICKEY BAKER IN SESSION 1952-1961 – “AIN'T NO STRAIN”
2xCD Jasmine JASMCD3213
(Mama) he treat your daughter mean (Ruth Brown), Please tell me baby (Champion Jack Dupree), Funny (but I still love you) (Ray Charles), One scotch, one bourbon, one beer (Amos Milburn), I'm gonna rock your wig (Sonny Terry), Bad hangover (Square Walton), I'm doin' all this time (and you put me down) (Stick McGhee), Please Louise (Wynonie Harris), Straighten up baby (Milt Trenier with the Gene Guilbeaux quartet), Thirteen woman & one man (Dickie Thomson), Women are the root of all evil (Paul Williams & his orch.), You can't stay here (Melvin Smith), Shake, rattle and roll (Big Joe Turner and his Blues Kings), You better heed my warning (Larry Dale), Don't be angry (Nappy Brown), I need a good woman (Big Tiny Kennedy & his orch.), All around the world (Titus Turner), Need your love so bad (Little Willie John), Oh, darling (Johnny Franck), The thrill is gone (Little Jimmy Brown and the Four Students), Hit, git and split (Young Jessie), My pigeon's gone (Charles Calhoun), No good lover (Mickey and Sylvia), Rib joint (Sammy Price & his Texas Bluesicians), Caldonia (Louis Jordan), Juke joint, Ain't no strain (Sammy Price & his Texas Bluesicians), Got my mo-jo workin' (but it just won't work on you) (Ann Cole with the Suburbans), Hey, Memphis (LaVern Baker).
C'est au début des années soixante que les amateurs de jazz et de blues parisiens ont fait connaissance avec Mickey Baker. Il semble que le grand guitariste en avait assez de son pays natal et que le nôtre, alors en pleine découverte du blues, l'ait particulièrement attiré. Finalement, Mickey Baker se trouverait tellement bien dans notre beau pays qu'il y passerait le reste de sa longue vie, après un parcours multicarte où l'on rencontre aussi bien le jazz et le blues que le cinéma de Jean-Luc Godard, quelques stars du yé-yé et même Chantal Goya, sans parler de l'enseignement.
Son itinéraire musical n'est pas banal. Dans l'orchestre de l'orphelinat où il a grandi (il est né en 1925), il joue de la trompette. À quinze ans, le voilà à New York, en arrêt devant un magasin de musique et les trompettes exposées en vitrine. Il aimerait en acheter une, mais il n'a que quatorze dollars en poche... c'est loin du compte, et il repart avec une guitare. Cinq ans plus tard, il décide de s'y mettre, prend des leçons avec Rector Bailey, pédagogue notoire et musicien éclectique, et trouve rapidement du travail. À la fois surdoué et bosseur, il ne tarde pas à être connu... dans le biboppe. Il dira que l'époque était "dans la grande furie du bop", qu'on entendait parler partout de Charlie Parker et de Miles Davis, qu'il n'écoutait que cela et jouait dans ce style-là, jusqu'à découvrir au hasard d'un déplacement en Californie Pee Wee Crayton et le blues réunis. Changement de cap : peu de temps après, il est considéré sur la place de New York comme le seul guitariste de haut niveau sachant jouer le blues, et il devient une sorte d'incontournable des séances d'enregistrement rock n'roll, musique qui est à ce moment-là en pleine expansion... et qui se danse.
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Lire la suite de cette chronique de Laurent Verdeaux dans le Bulletin du HCF N° 712
JOE ALTERMAN – “PLAYS LES MCCANN / BIG MO & LITTLE JOE”
Autoproduit - TÉLÉCHARGEMENT
Gone on and get that church, Someday we’ll meet again, Could be, The stragler, Beaux J. Poo Boo, Samia, Ruby jubilation, It’s you, Dorene don’t cry, Big Jim, Don’t forget to love yourself.
Vous avez sans doute lu ou parcouru l’interview de Joe Alterman paru dans le Bulletin 704, p.13 de septembre/octobre 2022. Le jeune musicien explique page quinze, « J’ai eu de la chance de rencontrer Les McCann lors de mon passage en première partie au Blue Note à New York en 2012. Depuis, nous sommes restés en contact étroit. Nous avons échangé presque étroitement durant dix années. Non seulement je le considère comme un mentor mais Les est vraiment un de mes amis les plus proches. Nous jouons et écrivons de la musique ensemble tout en rigolant beaucoup. Connaître Les a été une bénédiction dans ma vie ». Tout ceci est fort intéressant, mais Joe nous a caché une chose essentielle : la préparation d’un enregistrement en hommage à son mentor. Il concrétisera ce projet en novembre 2022 avec le soutien des excellents Kevin Smith à la contrebasse et Justin Chesarek à la batterie, les mêmes musiciens qui officient dans le sensationnel recueil More Cornbread Live ! (Bulletin 678, p.19). Le trio interprète ici des compositions de McCann, à l’exception du dernier titre, œuvre commune de Les et de Joe. Rappelons que Les McCann est né en 1935, il a enregistré de nombreux albums en tant que pianiste/chanteur mais malheureusement sa santé s’est récemment détériorée. Ce bon musicien figure parmi ceux qui ont le plus influencé Alterman. Toutefois, un constat s’impose au fil des écoutes de Plays Les McCann : l’élève a dépassé le maître.
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Lire la suite de cette chronique de Raphaël Aubin dans le Bulletin du HCF N° 710
STEVEN JEZO-VANNIER – “MA RAINEY La mère du blues”
Le Mot et le Reste
En français, publié en 2022 - 269 pages, avec une "galerie de portraits", un appareil de notes et une bibliographie.
Ceux qui s'imaginent que le jazz commence en 1950 ou avec le XXIe siècle et qu'il ne s'agit pas d'un art populaire feront bien de lire ce livre, qui commence au début du siècle avant-dernier – moment où cette nouvelle forme de l'art musical se cristallise – par une étrange et décisive rencontre entre une comédienne-chanteuse de seize ans et une pauvresse inconnue – et qui le restera – porteuse d'une musique destinée à devenir planétaire. C'est passablement compliqué de retracer dans le détail la biographie d'une artiste dont la période d'activité se situe aussi loin dans le temps, la méthode la plus sûre étant de la pister dans ses itinéraires au moyen de la presse de la communauté noire, très à l'affût de tout ce qui se signalait alors comme spectacles, tournées et potins divers. Il s'agit là d'un travail considérable et d'équipe, mené avec une minutie bénédictine par Lynn Abbott et Doug Seroff, obscurs défricheurs qui n'auront pas volé d'être cités dans nos colonnes en plus des remerciements de l'auteur. Certes, il y a longtemps que les biographes ès-jazz fouinent dans les collections du Pittsburgh Courier ou du Chicago Defender, mais je ne connaissais pas les autres, dont le très consulté Indianapolis Freeman, le plus ancien de presque deux décennies, dont l'apparition remonte à 1906.
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Lire la suite de cette chronique de Laurent Verdeaux dans le Bulletin du HCF N° 710
PRIX PETITE FORMATION
THE VIPER CLUB - Tain't no use
Camille Productions MS072023CD
Chroniqué dans le Bulletin du HCF n° 712
DANY DORIZ & MICHEL PASTRE
FATHERS AND SONS
“THE LIONEL HAMPTON /ILLINOIS JACQUET CEREMONY”
CD Frémeaux et Associés FA 8598
The chase, Stolen sweets, Vibes’boogie/Gaby’s gabbin’, Bottoms up, Sweet Panther, Robbins’ nest, Whirly bird, Nuages, Tempo’s birthday, Fanfreluche, Seven come eleven, After hours, Toute la pluie tombe sur moi (Raindrops keep fallin’on my head), Body and soul.
Chroniqué dans le Bulletin du HCF N° 705
La sortie officielle de ce CD, tout dernièrement enregistré, a eu lieu le 1er décembre 2022 au Caveau de la Huchette. Produit par Dany Doriz et édité par l’excellente maison Frémeaux et Associés avec laquelle il collabore depuis 2014 – ce qui nous a notamment valu la réalisation de deux indispensables coffrets : L’Anthologie / Caveau de la Huchette 1965-2007 et Dany Doriz – Anthologie All Stars 1962-2021 – ce disque est, disons-le d’emblée, une totale réussite !
Voici un an environ que Dany Doriz (vibraphone) et son fils Didier (batterie), Michel Pastre (saxophone ténor) et son fils César (orgue), ont formé ce quartet qui s’est depuis régulièrement produit au Caveau de la Huchette. Le président François Desbrosses et moi avons eu la chance d’assister à plusieurs de ces soirées et, dès le début, nous avons été conquis. Bien que déjà exceptionnel lors de ses premières apparitions, ce quartet a ensuite encore gagné en cohésion ; n’oublions pas qu’il jouait pour le plus difficile des publics, celui des danseurs : pour eux, il faut trouver les bons tempos et apporter la diversité et l’invention voulues pour impulser et soutenir leurs évolutions, souvent pendant une dizaine de minutes pour les morceaux en tempo vif. Et puisqu’il est fait référence à la danse, gageons que ces Fathers and Sons auraient parfaitement tenu leur place au fameux Savoy de Harlem ! d’ailleurs, si la musique est si enthousiasmante, c’est qu’elle sonne exactement comme si elle avait été enregistrée en live, pour la danse, au Caveau de la Huchette.
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Lire l'intégralité de cette chronique de François Abon dans le Bulletin du HCF 705 — novembre-décembre 2022
LA SUITE WILSON “EENY MEENY MINY MO”
Camille productions MS012022CD
Distribution SOCADISC
Eeny meeny miny mo, Here's love in your eyes, I never knew, Embreacable you, He ain't got rhythm, It's a sin to tell a lie, Twenty four hours a day, The way you look tonight, Warmin'up, More than you know, Victory stride, My man, Spreadin' rhythm around, What a little moonlight can do, How am I to know ?, What a night, what a moon, what a boy.
Chroniqué dans le Bulletin du HCF N° 702
Cette idée de mettre à sa sauce le répertoire fin des années trente de Teddy Wilson trottait depuis une dizaine d'années dans la tête de Michel Bonnet. Le disque que voilà représente un passage à l'acte mené de main de maître depuis le concept jusqu'à la réalisation en passant par le casting : le projet La Suite Wilson est d'un bout à l'autre parfaitement cohérent et apparaît non moins parfaitement abouti, en toute unité de swing et de style.
Michel Bonnet n'a pas souhaité donner dans la reconstitution : ce qui l'a intéressé dans la musique des petites formations de Teddy Wilson (enregistrées entre 1935 et 1942), c'est leur efficacité et l'ouverture qui y régnait ; peu de passages arrangés et une liberté d'improvisation – y compris lorsqu'elle est collective – totale ; présence d'une rythmique impitoyable dont les batteurs furent Cozy Cole, Jo Jones, Big Sid Catlett ou J.C. Heard. Présence aussi la plupart du temps de Billie Holiday, dont ce sont à mon avis les meilleurs disques. C'est de tout cela que Michel Bonnet s'est inspiré, se contentant – comme Teddy Wilson avant lui – de rassembler des musiciens au style affirmé, compatibles entre eux et capables de se fondre spontanément dans le projet orchestral. Il n'est que d'entendre l'entrée en matière jubilatoire Eeny meeny miny mo pour comprendre qu'il a atteint son but. Emmenée par la batterie de Jean-Luc Guiraud, la rythmique comporte le bassiste Laurent Vanhée et Félix Hunot à la guitare. On entend ce dernier en solo ici ou là, s'exprimant en accords à la Albert Casey (The way you look tonight, More than you know), mais son rôle est essentiellement rythmique, rôle dans lequel il fait preuve d'un rendement impressionnant. Au piano, le toucher est fin et le délié, mais Jacques Schneck garde son style, son calme et son inspiration.
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Lire l'intégralité de cette chronique de Laurent Verdeaux dans le Bulletin du HCF 702 — mai-juin 2022
EMMET COHEN – “FUTURE STRIDE”
Mack Avenue
MAC 1181
Symphonic raps, Reflections at dusk, Toast to Lo, Future stride, Second time around, Dardanella, You already know, Pitter panther patter, My heart stood still, Little angel.
Chroniqué dans le Bulletin du HCF n° 701
Emmet Cohen est incontestablement une figure montante de la scène new-yorkaise. Ce talentueux pianiste pétri de talent est né le 25 Mai 1990. Il débute l’étude du piano dès son plus jeune âge et, lors d’une formation poussée, il accumulera les diplômes.
Il s’inscrit dans la tradition et possède un jeu solide et un beau toucher. Et, encore, un joli sens de la mélodie qu’il sait parfaitement mettre en valeur. Reconnu par ses pairs, il s’est notamment produit, entre autres, avec le saxophoniste ténor Houston Person et les batteurs Herlin Riley et Ali Jackson. Toutefois, s’il a enregistré de nombreuses faces au format MP3, il n’avait jusqu’alors gravé aucun CD. C’est chose faite avec cet opus réalisé en janvier 2020 pour le label Mack Avenue, en trio, avec deux bons musiciens afro-américains : Russell Hall à la basse et Kyle Poole à la batterie. Sur trois faces, il se produit en quintet avec l’adjonction du trompettiste Marquis Hill et de la saxophoniste ténor Melissa Aldana. De cette dernière formation on ne retiendra que Reflections in dusk qui est vraiment satisfaisante mais ce sont les morceaux en trio qui méritent que l’on s’y arrête. Tout d’abord avec sa propre composition Future stride, titre éponyme du disque, un thème foisonnant d’imagination avec des ruptures de rythme surprenantes qui font intervenir tant le bassiste que le batteur. Il reprend avec bonheur Dardanella où il donne libre cours à son inspiration avec ce fameux ostinato de la basse qui est la marque de fabrique de ce thème fort agréable.
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Lire l'intégralité de cette chronique de Christian Sabouret dans le Bulletin du HCF 701 — mars-avril 2022
DJANGO REINHARDT “THE GENIUS OF DJANGO”
Coffret de 21 CD
Label Ouest 304064.2
Chapitre 1 : Complete string quintet
CD 1 : 1934-1935. Les débuts, CD 2 : 1935. Les débuts (suite et fin), CD 3 : 1936-1937. L'âge d'or, CD 4 : 1937. L'âge d'or (suite), CD 5 : 1938-1939. L'âge d'or (suite), CD 6 : 1939. L'âge d'or (suite et fin), CD 7 : 1940-1947. L'après-guerre, CD 8 : 1947-1948. L'après-guerre (suite et fin).
Chapitre 2 : New quintet (1940-1943)
CD 9 : Rythme futur, CD 10 : Douce ambiance.
Chapitre 3 : Electrified Django (1947)
CD 11 : Babik, CD 12 : Django's dream, CD 13 : Manoir de mes rêves.
Chapitre 4 : Rome 1949
CD 14 : I saw stars, CD 15 : Djangology, CD 16 : All the things you are.
Chapitre 5 : The ultimate Django (1951-1953)
CD 17 : Nuits de Saint-Germain-des-Prés, CD 18 : Nuages, CD 19 : Yesterdays.
BONUS
CD 20 : Only strings, CD 21 : Strings and winds.
Chroniqué dans le Bulletin du HCF n° 705
Comme toutes les formes d'art, le jazz a ses grands hommes et ses fantassins du rang. Planant au-dessus de ce petit monde, quelques génies, dont certains ont profondément influencé le cours des choses et même pesé sur l'histoire de la musique en général. Louis Armstrong, Art Tatum, Ray Charles étaient de ceux-là (soit dit en passant, on attend toujours le suivant), habités par une puissance créatrice qu'ils ne devaient qu'à eux-mêmes… gros travailleurs, aussi,
certes… mais la "longue patience" évoquée par Nietzsche ne suffit pas… Mezz disait de Louis Armstrong qu'il "avait tout fait et tout fait le premier" ! Cela sans oublier que, à l'origine de l'émergence d'un art populaire, c'est tout un peuple qui a du génie.
De génie, l'Europe du jazz n'en a connu qu'un. Il venait d'une autre culture, d'une autre musique. Il est à l'origine de ce qu'on est convenu d'appeler "la branche manouche du jazz". Tout le monde connaît l'histoire de Django Reinhardt : né en 1910 dans la roulotte d'une ...........................................................
Lire l'intégralité de cette chronique de Laurent Verdeaux dans le Bulletin du HCF 705 — novembre-décembre 2022
DUKE ELLINGTON
“LE PLUS GRAND COMPOSITEUR ET CHEF D'ORCHESTRE DE JAZZ”
Par Charles-André Wentzo
Editions Morel (2022)
408 pages. Prix 34 €
Chroniqué dans le Bulletin du HCF n° 702
L’auteur est un contrebassiste professionnel (il a accompagné Bill Coleman, Hal Singer, Albert Nicolas et a tourné avec Memphis Slim ou "Champion" Jack Dupree), passionné par Duke Ellington et sa musique. Il a réalisé un fort intéressant abécédaire qui invite à explorer à fond l’univers ducal. On y trouve rassemblées beaucoup d’informations, aussi bien sur la famille du compositeur que les lieux qu’il a fréquentés, les nombreux musiciens qui ont joué dans l’orchestre, d’Otto Hardwick à Harold Ashby, ou la plupart des oeuvres (la part belle est consacrée aux suites) sans oublier les rencontres importantes, les moments d’exception ou les concerts historiques. On y trouve même une description illustrée des différents types de sourdines utilisées par les trompettes et les trombones ...................................................
Lire l'intégralité de cette chronique de François Desbrosses dans le Bulletin du HCF 702 — mai-juin 2022
MICKEY BAKER IN SESSION 1952-1961 – “AIN'T NO STRAIN”
2xCD Jasmine JASMCD3213
(Mama) he treat your daughter mean (Ruth Brown), Please tell me baby (Champion Jack Dupree), Funny (but I still love you) (Ray Charles), One scotch, one bourbon, one beer (Amos Milburn), I'm gonna rock your wig (Sonny Terry), Bad hangover (Square Walton), I'm doin' all this time (and you put me down) (Stick McGhee), Please Louise (Wynonie Harris), Straighten up baby (Milt Trenier with the Gene Guilbeaux quartet), Thirteen woman & one man (Dickie Thomson), Women are the root of all evil (Paul Williams & his orch.), You can't stay here (Melvin Smith), Shake, rattle and roll (Big Joe Turner and his Blues Kings), You better heed my warning (Larry Dale), Don't be angry (Nappy Brown), I need a good woman (Big Tiny Kennedy & his orch.), All around the world (Titus Turner), Need your love so bad (Little Willie John), Oh, darling (Johnny Franck), The thrill is gone (Little Jimmy Brown and the Four Students), Hit, git and split (Young Jessie), My pigeon's gone (Charles Calhoun), No good lover (Mickey and Sylvia), Rib joint (Sammy Price & his Texas Bluesicians), Caldonia (Louis Jordan), Juke joint, Ain't no strain (Sammy Price & his Texas Bluesicians), Got my mo-jo workin' (but it just won't work on you) (Ann Cole with the Suburbans), Hey, Memphis (LaVern Baker).
C'est au début des années soixante que les amateurs de jazz et de blues parisiens ont fait connaissance avec Mickey Baker. Il semble que le grand guitariste en avait assez de son pays natal et que le nôtre, alors en pleine découverte du blues, l'ait particulièrement attiré. Finalement, Mickey Baker se trouverait tellement bien dans notre beau pays qu'il y passerait le reste de sa longue vie, après un parcours multicarte où l'on rencontre aussi bien le jazz et le blues que le cinéma de Jean-Luc Godard, quelques stars du yé-yé et même Chantal Goya, sans parler de l'enseignement.
Son itinéraire musical n'est pas banal. Dans l'orchestre de l'orphelinat où il a grandi (il est né en 1925), il joue de la trompette. À quinze ans, le voilà à New York, en arrêt devant un magasin de musique et les trompettes exposées en vitrine. Il aimerait en acheter une, mais il n'a que quatorze dollars en poche... c'est loin du compte, et il repart avec une guitare. Cinq ans plus tard, il décide de s'y mettre, prend des leçons avec Rector Bailey, pédagogue notoire et musicien éclectique, et trouve rapidement du travail. À la fois surdoué et bosseur, il ne tarde pas à être connu... dans le biboppe. Il dira que l'époque était "dans la grande furie du bop", qu'on entendait parler partout de Charlie Parker et de Miles Davis, qu'il n'écoutait que cela et jouait dans ce style-là, jusqu'à découvrir au hasard d'un déplacement en Californie Pee Wee Crayton et le blues réunis. Changement de cap : peu de temps après, il est considéré sur la place de New York comme le seul guitariste de haut niveau sachant jouer le blues, et il devient une sorte d'incontournable des séances d'enregistrement rock n'roll, musique qui est à ce moment-là en pleine expansion... et qui se danse.
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JOE ALTERMAN – “PLAYS LES MCCANN / BIG MO & LITTLE JOE”
Autoproduit - TÉLÉCHARGEMENT
Gone on and get that church, Someday we’ll meet again, Could be, The stragler, Beaux J. Poo Boo, Samia, Ruby jubilation, It’s you, Dorene don’t cry, Big Jim, Don’t forget to love yourself.
Vous avez sans doute lu ou parcouru l’interview de Joe Alterman paru dans le Bulletin 704, p.13 de septembre/octobre 2022. Le jeune musicien explique page quinze, « J’ai eu de la chance de rencontrer Les McCann lors de mon passage en première partie au Blue Note à New York en 2012. Depuis, nous sommes restés en contact étroit. Nous avons échangé presque étroitement durant dix années. Non seulement je le considère comme un mentor mais Les est vraiment un de mes amis les plus proches. Nous jouons et écrivons de la musique ensemble tout en rigolant beaucoup. Connaître Les a été une bénédiction dans ma vie ». Tout ceci est fort intéressant, mais Joe nous a caché une chose essentielle : la préparation d’un enregistrement en hommage à son mentor. Il concrétisera ce projet en novembre 2022 avec le soutien des excellents Kevin Smith à la contrebasse et Justin Chesarek à la batterie, les mêmes musiciens qui officient dans le sensationnel recueil More Cornbread Live ! (Bulletin 678, p.19). Le trio interprète ici des compositions de McCann, à l’exception du dernier titre, œuvre commune de Les et de Joe. Rappelons que Les McCann est né en 1935, il a enregistré de nombreux albums en tant que pianiste/chanteur mais malheureusement sa santé s’est récemment détériorée. Ce bon musicien figure parmi ceux qui ont le plus influencé Alterman. Toutefois, un constat s’impose au fil des écoutes de Plays Les McCann : l’élève a dépassé le maître.
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STEVEN JEZO-VANNIER – “MA RAINEY La mère du blues”
Le Mot et le Reste
En français, publié en 2022 - 269 pages, avec une "galerie de portraits", un appareil de notes et une bibliographie.
Ceux qui s'imaginent que le jazz commence en 1950 ou avec le XXIe siècle et qu'il ne s'agit pas d'un art populaire feront bien de lire ce livre, qui commence au début du siècle avant-dernier – moment où cette nouvelle forme de l'art musical se cristallise – par une étrange et décisive rencontre entre une comédienne-chanteuse de seize ans et une pauvresse inconnue – et qui le restera – porteuse d'une musique destinée à devenir planétaire. C'est passablement compliqué de retracer dans le détail la biographie d'une artiste dont la période d'activité se situe aussi loin dans le temps, la méthode la plus sûre étant de la pister dans ses itinéraires au moyen de la presse de la communauté noire, très à l'affût de tout ce qui se signalait alors comme spectacles, tournées et potins divers. Il s'agit là d'un travail considérable et d'équipe, mené avec une minutie bénédictine par Lynn Abbott et Doug Seroff, obscurs défricheurs qui n'auront pas volé d'être cités dans nos colonnes en plus des remerciements de l'auteur. Certes, il y a longtemps que les biographes ès-jazz fouinent dans les collections du Pittsburgh Courier ou du Chicago Defender, mais je ne connaissais pas les autres, dont le très consulté Indianapolis Freeman, le plus ancien de presque deux décennies, dont l'apparition remonte à 1906.
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Lire la suite de cette chronique de Laurent Verdeaux dans le Bulletin du HCF N° 710
Hoppin’ John, Tatoe pie, The goon drag (gone with the goon), What’s your story (what’s your jive), Wham, Bloodhound,T’aint me, Wine-O, Windy, Red dust, Fetch it to me, Embryo, Payin’ them dues blues, Ridin’ and jivin’, Just jivin’ around
Chroniqué dans le Bulletin du HCF N° 697
Le jazz se porterait-il mieux que nous le pensons ? Oui, si l’on se réfère à la dernière production du Hot Swing
Sextet composé de jeunes musiciens qui ont osé le pari de faire revivre avec flamme et enthousiasme la musique des années quarante. Ils reprennent avec bonheur les thèmes des orchestres de Sammy Price et ses Texas Bluesicians
mais aussi de Charlie Shavers et Eddie Heywood.
Quant au climat qu’ils instaurent, il n’est pas sans rappeler celui de la formation d’Al Cooper and His Savoy Sultans, célèbre pour son fameux jump. Ce CD a été enregistré en 2020 avec la formation suivante : Thibaud Bonté trompette, Bertrand Tessier saxo ténor, Erwan Muller guitare électrique, Ludovic Langlade guitare acoustique, Franck Richard contrebasse et Jéricho Ballan batterie.
L’un d’eux ne nous est pas inconnu, il s’agit du trompettiste Thibaud Bonté qui est le fils du batteur Bruno Bonté qui officia fort longtemps au sein de la formation de Laurent Verdeaux : The Dumoustier Stompers. Bon sang ne saurait mentir ...
Disons le tout de suite, il s’agit d’un disque époustouflant par le jump que dégage cette formation, tout comme est frappante la ferveur de ces musiciens mais aussi leur plaisir de jouer. Ils rendent hommage à Sammy Price et ses Texas Bluesicians avec The goone drag, joué staccato par le trompettiste durant l’exposé par le sax ténor au son plein, puissant. Belle collective lors de la coda avec un backbeat robuste du batteur. Le thème Fetch it to me est joliment pris en tempo médium où le sax ténor Bertrand Tessier déroule allégrement, tandis que Thibaud Bonté prend un solo musclé avec une envolée à la Hot Lips Page.
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Lire l'intégralité de cette chronique de Christian Sabouret dans le Bulletin du HCF N° 697 juin-juillet 2021
LAURENT MIGNARD DUKE ORCHESTRA – “DUKE LADIES VOL.1”
Juste une trace/Socadisc -
Enregistré au Riffx Studio, 2021
Love You Madly, Black Beauty (Portrait of Florence Mills), Cotton Tail, Warm Valley, Bakiff, Satin Doll, T.G.T.T (2nd Sacred concert), Congo Square (A Drum is a Woman), Sophisticated Lady, Balcony Serenade (The Perfume Suite), Blues for New Orleans (New Orleans Suite), Le sucrier velour (The Queen's Suite), The Tattooed Bride.
Chroniqué dans le Bulletin du HCF N° 700
Cela fait maintenant dix-sept ans que Laurent Mignard effectue une relecture respectueuse de l'œuvre de Duke Ellington en publiant une suite d'albums dont le Bulletin du Hot Club de France s'était fait l'écho dans ses numéros 584 (2009), 609 (2011), 641 (2014) et 616 (2011). Poursuivant cette saga discographique, le répertoire du recueil Duke Ladies tourne autour du thème de la beauté féminine tel que le suggérait Duke Ellington dans ses multiples compositions sur le sujet. Il était donc naturel que soient mis en avant les éléments féminins de l'orchestre : Julie Saury, entendue ici dans Congo Square de la Suite A Drum is a Woman, qui propulse le groupe avec une belle énergie depuis ses débuts, et Aurélie Tropez, la soliste inspirée de Tattoed Bride. Viennent ensuite des invités de luxe : Rhoda Scott Satin Doll et l'harmoniciste Rachelle Plas qui forment un duo étincelant dans Blues For New Orleans et la violoniste Aurore Voilqué, excellente dans Bakiff, la composition de Juan Tizol. Duke Ellington aimant la voix dans tous ses états, Laurent Mignard a fait appel à Myra Maud Sophisticated Lady, Natalie Dessay, Nicole Rochelle et Sylvia Howard qui se succèdent dans Love You Madly en apportant la touche de variété recherchée. Natalie Dessay, la diva bien connue du bel canto dont la présence dans ce contexte étonnera les puristes, s'évade de son registre habituel pour livrer une interprétation respectueuse de T.G.T.T. mettant en valeur la qualité instrumentale de sa voix et l'accompagnement sur mesure de Philippe Milanta.
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Lire l'intégralité de cette chronique de Alain Tomas dans le Bulletin du HCF N° 700 janvier-février 2022
STEVEN JEZO-VANNIER – “MA RAINEY La mère du blues”
Le Mot et le Reste
En français, publié en 2022 - 269 pages, avec une "galerie de portraits", un appareil de notes et une bibliographie.
Ceux qui s'imaginent que le jazz commence en 1950 ou avec le XXIe siècle et qu'il ne s'agit pas d'un art populaire feront bien de lire ce livre, qui commence au début du siècle avant-dernier – moment où cette nouvelle forme de l'art musical se cristallise – par une étrange et décisive rencontre entre une comédienne-chanteuse de seize ans et une pauvresse inconnue – et qui le restera – porteuse d'une musique destinée à devenir planétaire. C'est passablement compliqué de retracer dans le détail la biographie d'une artiste dont la période d'activité se situe aussi loin dans le temps, la méthode la plus sûre étant de la pister dans ses itinéraires au moyen de la presse de la communauté noire, très à l'affût de tout ce qui se signalait alors comme spectacles, tournées et potins divers. Il s'agit là d'un travail considérable et d'équipe, mené avec une minutie bénédictine par Lynn Abbott et Doug Seroff, obscurs défricheurs qui n'auront pas volé d'être cités dans nos colonnes en plus des remerciements de l'auteur. Certes, il y a longtemps que les biographes ès-jazz fouinent dans les collections du Pittsburgh Courier ou du Chicago Defender, mais je ne connaissais pas les autres, dont le très consulté Indianapolis Freeman, le plus ancien de presque deux décennies, dont l'apparition remonte à 1906.
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Lire la suite de cette chronique de Laurent Verdeaux dans le Bulletin du HCF N° 710
PRIX RÉÉDITION
DANY DORIZ ALL STARS
"ANTHOLOGIE 1962-2021"
3 CD Frémeaux & Associés FA 5787
Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 700
LE JURY A TENU À DISTINGUER ÉGALEMENT 3 CD ET UN LIVRE :
JEAN-BAPTISTE FRANC
"GARNER IN MY MIND"
Ahead AH 840.2
Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 700
CLAUDE TISSENDIER
"NEW SAXOMANIA"
Auto production. Contact : www.claudetissendier.com
Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 697
JAZZ LADIES
"THE SINGING PIANISTS"
3 CD Frémeaux & Associés FA 5776
Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 697
JAZZ PUZZLE N°4
par Dan VERNHETTES & Bo LINDSTRÖM
Éditions JAZZ'EDIT : www.jazzedit.org
Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 697