En 1948, se voyant confier la tâche d’organiser des concerts de jazz à Nice, il invente le concept même de festival de jazz, lieu de musique, certes, mais aussi de rencontres et d’échanges.
En 1949, le voilà reparti aux Etats-Unis. Il va prendre véritablement conscience de tout un contexte en parcourant le Sud à l’occasion d’une tournée de Louis Armstrong. Il découvre aussi le blues : à peine de retour, il veut le faire connaître aux Européens, et organise la première tournée en la matière de ce côté-ci de l’Atlantique. Il a la main heureuse : il s’agit de Big Bill Broonzy, qu’il fait aussi beaucoup enregistrer.
D’autres tournées s’organisent, Louis Armstrong, Milton Mezzrow, Rex Stewart, Willie « the Lion » Smith. Les années cinquante voient Hugues Panassié travailler abondamment avec Lionel Hampton. Il organise une séance d’enregistrement ouverte au public. Le contexte est difficile, les médias se coagulent, la langue de bois règne, et Lionel Hampton baptise le meilleur morceau de cette séance restée célèbre Oui à la presse libre. Plus tard, dans les années soixante et soixante-dix, il y aura d’autres tournées et d’autres enregistrements. Memphis Slim y connaîtra la notoriété. Le grand Earl Hines, alors presque oublié, y trouvera un nouveau départ et une seconde carrière.